Comment définir la vocation sacerdotale ?

          « L’histoire de toute vocation sacerdotale, comme ailleurs de toute vocation chrétienne, est l’histoire d’un ineffable dialogue entre Dieu et l’homme, entre l’amour de Dieu qui appelle et la liberté de l’homme qui, dans l’amour, répond à Dieu » (« Pastores Dabo Vobis », n˚ 36). Dieu prend toujours l’initiative, adresse son appel gratuitement, et l’homme convoqué y répond librement et avec responsabilité.

Suis-je convoqué ? Et comment Dieu m’appelle ?

De prime abord, il faut bien savoir que « La vocation est un don de la grâce divine, et jamais un droit de l’homme. C’est pourquoi on ne peut jamais considérer la vie sacerdotale comme une promotion simplement humaine, ni la mission du ministre comme un simple projet personnel » (« Pastores Dabo Vobis », n˚ 36). Donc, la vocation au sacerdoce n’est pas une récompense de Dieu suite à une vie morale et éthique bien distinguée, elle n’est non plus un certificat que la personne obtienne à la fin de son parcours académique, ni un volontariat ou un service obligatoire à rendre, mais elle est une grâce gratuite accordée par Dieu à la personne humaine.

La vocation est un sentiment intérieur tellement profond qui comble et domine tout l’être de l’homme. Ainsi, le pape Paul VI affirme que : « la voix de Dieu qui appelle est exprimée aussi bien par deux manières différentes, uniques et unies : la première est interne, elle est celle de la grâce, de l’Esprit-Saint et de l’attraction intérieure. C’est la voix de Dieu silencieuse et forte qui l’anime au fond de l’âme humaine, alors que la deuxième est externe, humaine, sensible, concrète…C’est la voie de l’autorité qu’a fondée le Christ et qu’il l’a voulue un moyen tangible et pratique pour l’évangélisation et l’annonciation de la Parole et du commandement divin » (Extrait du discours du pape le 5 mai 1965).

Il est recommandé à la personne convoquée deux choses extrêmement importantes : d’une part sa bonne intention, son honnêteté, sa liberté sans influences externes ou internes, ses compétences et ses abilités humaines, spirituelles et culturelles, et d’autre part l’acception de la vocation par l’église représentée par l’évêque du diocèse.

Suis-je convoqué au sacerdoce ?

Le prêtre est un pasteur, maître et sanctificateur à la manière de l’unique prêtre le Seigneur Jésus, le bon pasteur et le maître qui a sanctifié l’Église et qu’il l’a tant aimée à tel point qu’il s’est donné totalement sur la Croix pour elle. Et Jésus, lui-même, a choisi ses apôtres, et après eux, les prêtres pour continuer à édifier l’Église en son nom, à persévérer à présenter le sacrifice de l’Eucharistie, à l’offrir au nom du peuple et à remettre les péchés. Jésus les a choisis afin qu’ils soient des bons pasteurs qui construisent l’Église grâce à l’exercice de leurs fonctions sacerdotales : la sanctification, l’enseignement et le gouvernement. Ils continuent sa mission comme il leur a commandé.

Par ainsi, s’il n’y a pas de prêtres qui prêchent et qui annoncent la bonne nouvelle, comment entendre alors ?  (Rm 10, 14-17), et s’il n’y a pas de prêtres qui se rassemblent au nom du Christ, alors c’est en vaine que le peuple se réunit, et si les prêtres sont absents, qui, donc, va prendre la charge de la rémission des péchés, nourrir le peuple par le Corps sacré du Christ, et lever la prière eucharistique à Dieu le Père comme signe de remerciement, d’admiration et de louange. Ces tâches sacrées, réservées uniquement aux prêtres du Christ, sont grandes et sublimes vu qu’elles lient le peuple à Dieu et l’aident à recevoir la grâce de la vie plénière de Dieu. Ces dernières sont essentielles, nous ne pouvons pas vivre sans la grâce qu’elles nous accordent, et aussi elles sont d’une importance cruciale afin que le Christ puisse continuer, grâce à ses intermédiaires et ses messagers, sa mission salvifique.

Donc, pour pouvoir répondre à la question suis-je convoqué au sacerdoce ? il faut se poser la question suivante : suis-je prêt de suivre le Christ, d’être son disciple et de témoigner de sa mission au cœur du monde ? M’habite-t-il ce grand désir d’offrir ma vie pour le service de l’Église, peuple de Dieu ?

Souhaitez-vous discerner votre vocation ? Comment et où ?

Nous vous invitons à participer à une série de rencontres pour le discernement vocationnel, ces dernières auront lieu au sein du Séminaire Patriarcal Maronite à Ghazir. Elles sont divisées en quatre rencontres durant l’année et clôturées par une retraite spirituelle pendant deux jours qui sera fixée en Juin. La rencontre se caractérise par le fait de passer un dimanche au séminaire afin d’expérimenter la vie dans cette école de formation sacerdotale, la prière et de participer à des sujets en relation directe avec la vocation. Ajoutons que vous serez capables de rencontrer les prêtres formateurs et les étudiants, de faire leur connaissance et d’entamer avec eux une conversation. Pourriez-vous participer à ces rencontres soit en contactant votre curé de paroisse ou bien le comité de vocation dans votre diocèse, soit en appelant directement le séminaire pour vous fournir tous les renseignements et les détails dont vous aurez besoin.

Souhaiteriez-vous contacter un des prêtres pour discuter de la vocation et poser toutes les questions qui vous habitent, n’hésitez pas alors à appeler le séminaire sur l’un des numéros présents sur ce site et vous aurez certainement l’aide de la part des prêtres qui sont chargés de l’accompagnement des jeunes hommes et de les aider à discerner leur vocation.

Et le moment est arrivé, si après discernement et accompagnement vous pensez sérieusement au sacerdoce et vous voulez entrer au séminaire, voilà nous vous fournissons la série des étapes à suivre afin d’être finalement recrutés au séminaire :

Première étape

  • Mettre le curé de votre paroisse au courant de votre décision et demander son aide.
  • Vous pouvez également contacter le comité des vocations dans votre diocèse, rencontrer le responsable de ce comité et il vous aide et vous oriente.
  • Aussi, vous êtes invités à appeler le séminaire et vous obtenez l’orientation nécessaire.

          Deuxième étape

  • Le curé de votre paroisse ou bien celui responsable du comité des vocations diocésaines va vous aider pour présenter votre demande auprès de l’évêque et après l’approbation de ce dernier, il vous envoie au séminaire pour participer à une semaine de discernement et de recrutement.

Troisième étape

  • Participation, après l’approbation de l’évêque de vous laisser entrer au séminaire, à la semaine de discernement organisée par le séminaire pendant la première semaine du mois de septembre. Pendant cette semaine, les pré-séminaristes expérimentent la vie dans le séminaire et ils seront mis au courant de toutes les dimensions de la formation sacerdotale qu’elles les attendent. Une fois cette semaine terminée et la direction du séminaire vous a acceptés, vous irez à vos maisons pour vous préparer afin de retourner au séminaire, à la troisième semaine de septembre, et commencer votre première année de formation dans le cheminement vers le sacerdoce.

 

Ai-je les capacités et compétences recommandées pour le sacerdoce ?

Pourriez-vous vous poser les questions suivantes

  • Ai-je une santé une bonne santé intellectuelle et corporelle ?
  • Suis-je libre dans ce choix de vie ?
  • Est-ce que je vis une vie chrétienne sérieuse et engagée ?
  • Est-ce que j’expérimente la vie de la prière et de la repentance, et je tends toujours vers la sainteté ?
  • Est-ce que j’aime mon Église et je veux être un serviteur dans l’Église ?
  • Suis-je prêt à m’intégrer dans un cheminement d’apprentissage et de formation durant lequel je suis un disciple qui se livre à la prière, aux études et au service pour qu’il se prépare à recevoir le sacrement de l’ordre ?

Dans le soin qu’elle apporte aux vocations sacerdotales, l’Église, de tout temps, s’inspire de l’exemple du Christ. Il y a eu, et il y a encore aujourd’hui dans l’Église, des modalités concrètes très variées de pastorale des vocations, celle-ci étant destinée non seulement à discerner, mais aussi à « accompagner » les vocations au sacerdoce. Mais l’esprit qui doit les animer et les soutenir est le même : mener jusqu’au sacerdoce seulement ceux qui y sont appelés après les avoir adéquatement formés ; elle les dispose ainsi à donner une réponse consciente et libre engageant toute leur personne à Jésus Christ, qui appelle à vivre dans son intimité et dans le partage de sa mission de salut. En ce sens, le « séminaire », dans ses différentes formes, et, de façon analogue, la « maison de formation » des prêtres religieux, avant d’être un lieu ou un espace matériel, est un espace spirituel, un itinéraire de vie, une atmosphère qui favorise et assure un processus de formation permettant à celui qui est appelé par Dieu au sacerdoce de devenir, par le sacrement de l’Ordre, une image vivante de Jésus Christ, Tête et Pasteur de l’Église. Dans leur Message final, les Pères synodaux ont exprimé clairement le sens original et spécifique de la formation des candidats au sacerdoce : Vivre au séminaire, école d’Évangile, veut dire vivre à la suite du Christ comme les Apôtres, se laisser initier par lui au service du Père et des hommes, sous la conduite de l’Esprit Saint, et se laisser configurer au Christ Bon Pasteur pour un meilleur service sacerdotal dans l’Église et dans le monde. Se former au sacerdoce signifie s’entraîner à donner une réponse personnelle à la question fondamentale du Christ : “M’aimes-tu ?” La réponse, pour le futur prêtre, ne peut être que le don total de sa vie (Pastores Dabo Vobis, 42)